Centre national des arts plastiques : co-auteure du Guide du 1% artistique et de la commande publique, à l’usage des commanditaires.
Livres
Regroupe les publications de Raphaëlle Saint-Pierre
Parution du dictionnaire François Mauriac
Roger-Henri Expert à Metz, L’église Sainte-Thérèse de L’Enfant-Jésus


Si l’église Sainte-Thérèse de l’Enfant-Jésus de Metz, œuvre de l’architecte Roger-Henri Expert (1882-1955), est inaugurée en mai 1954, la conception de cet édifice singulier et précurseur était arrêtée dès les années 1930. C’est l’un des premiers édifices religieux en France pour lequel les possibilités structurelles du béton sont exploitées au service de nouvelles formes et d’un élancement de la nef digne des cathédrales gothiques. Un ensemble de vitraux-claustras, remarquable par ses dimensions et par sa technique inédite, est conçu par l’artiste Nicolas Untersteller (1900-1967) et vient donner vie à cette armature de béton armé dans laquelle les fidèles et les visiteurs se succèdent depuis plus d’un demi-siècle.
https://www.nouvelleseditionsplace.com/produit/roger-henri-expert-a-metz/
Les maisons de la culture en France
Raphaëlle Saint-Pierre est l’auteure du chapitre sur la maison de la culture du Havre dans « Les maisons de la culture en France » aux éditions du Patrimoine, sous la direction de Richard Klein.
https://www.paris-normandie.fr/loisirs/tout-a-commence-a-la-maison-de-la-culture-du-havre-DF12602818
Rencontre dédicace au Salon du Livre le samedi 19 mars 2016

Autour des Maisons-bulles, sur le stand des éditions du Patrimoine (G18) de 14h à 16h
Signature de « Maisons-Bulles »
Maisons-Bulles, Architectures organiques des années 1960 et 1970
Collection Carnets d’Architecture, Publié aux Editions du Patrimoine
Disponible en librairie à partir du 12 novembre 2015
« L’homme, l’animal, l’amande, tous trouvent le repos maximum dans une coquille. » Gaston Bachelard, La Poétique de l’espace, 1957.
Un véritable rejet du mouvement moderne a émergé en France durant la décennie 1960. Des architectes et des artistes mènent alors des recherches sur le voile de béton, qui offre une immense liberté d’expression et une souplesse tant formelle que technique. Influencés par Antoni Gaudí ou Frederick Kiesler, inspirés par la nature, ils se tournent vers la création de volumes ovoïdes. Dans une société passionnée par la science-fiction et les soucoupes volantes, ils composent des univers entre représentation primitive et projection futuriste. Leur choix pour les structures en forme de bulles sera à la fois économique, esthétique et pratique : coquille protectrice, elle doit s’accorder parfaitement aux gestes quotidiens.
En 1959, Pascal Häusermann (1936-2011) est le premier à construire une maison à partir de ce procédé, dans l’Ain. Avec Claude Costy (née en 1931), son épouse – et associée de 1963 à 1972 –, il décline l’utilisation du voile de béton durant plus d’une décennie, tout en travaillant à des variations en plastique.
D’autres créateurs suivront : Jean-Louis Chanéac (1931-1993), le médiatique Jacques Couëlle (1902-1996), Antti Lovag (1920-2014) qui se définit lui-même comme un « habitologue », ou encore l’architecte Henri Mouette (1927-1995) et le sculpteur Pierre Székely (1923-2001). L’empreinte de cette architecture se lira ensuite aussi bien à travers les livres pour enfants, avec la maison de Barbapapa, qu’au cinéma, avec celle de maître Yoda dans Star Wars. Mais l’intérêt du grand public, étrangement, sera très éphémère. Les bulles vont se répandre pendant une quinzaine d’années, jusqu’à ce que la crise, la mutation de la société française et les nouvelles orientations des lois d’urbanisme sonnent le glas de la plupart des projets. Et depuis le début des années 1980, les maisons-bulles restent essentiellement du domaine de l’autoconstruction.
La Société des Cendres
Villas 60-70 en France
Villas 60-70 en France démontre que le pays a produit une architecture digne d’être reconnue, des œuvres de créateurs français (Jean Balladur, André Bruyère, Paul Chemetov, Jean Nouvel, Claude Parent, Roland Simounet, etc.) ou étrangers (Marcel Breuer, Philip Johnson, Richard Neutra, Oscar Niemeyer). L’ouvrage analyse les divers courants esthétiques et de pensée, notamment dans leur relation aux mouvements internationaux.
Au milieu des années 1960, la contestation sociale et la montée en puissance de la contre-culture se font sentir, tant aux États-Unis qu’en Europe. L’architecture moderne est remise en question par une multiplicité de tendances qui apparaissent alors ou prennent de l’ampleur. Contrairement aux années 1950, on ne peut pas parler d’un style caractéristique des décennies 1960 ou 1970. Cependant le programme de la maison reste, plus que jamais, un laboratoire pour les architectes, jeunes ou âgés.
Divisée en trois, la première partie du livre s’attache à discerner les influences, les ruptures, les thèmes de réflexion dans la maison individuelle française de la période. Le premier chapitre est consacré aux métamorphoses de la modernité. Les débats se complexifient, les modèles changent comme les repères avec la réforme de l’enseignement de l’architecture. Face à l’invasion des pavillons, architectes et designers se battent pour proposer des prototypes de maisons industrialisées. Le deuxième chapitre s’intéresse aux défis envers les typologies habituelles, aux rapports des architectes avec les sciences, à l’effacement des frontières avec les arts plastiques (Pierre Szekely) et à la prospective (Jean-Louis Chanéac). Dômes, paraboloïdes hyperboliques, bulles (Pascal Häusermann, Antti Lovag) et gonflables sont les symboles d’une rupture avec la boîte. Le troisième chapitre aborde la pensée écologique. Elle apparaît d’abord chez quelques scientifiques, intellectuels et marginaux puis, lors de la crise pétrolière de 1973, investit la scène nationale avec le renouvellement de l’intérêt pour le bois (Pierre Lajus, Jean-Pierre Watel) et des essais d’architecture solaire (Guy Rottier).
Dans la seconde partie du livre, une trentaine de villas, classées par ordre chronologique, sont analysées en détail avec l’aide de documents photographiques et graphiques. Elles illustrent et approfondissent les thèmes abordés en première partie.
Publié en 2013 aux Editions Norma